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Pomodoro: Mettez de la Tomate dans Votre Gestion du Temps...

Pomodoro: Mettez de la Tomate dans Votre Gestion du Temps...

Une méthode très simple de gestion du temps, utilisable à chaque fois que vous faites face à une tâche de type "course de fond", demandant votre pleine concentration sur un temps assez long.

Comment ça marche ?

La méthode tire son nom du minuteur de cuisine en forme de tomate ("Pomodoro" en italien - comme vous le savez si vous avez déjà commandé une pizza). "Pomodoro", donc,  car (1) elle a été inventée par un italien et (2) elle est basée sur un décompte strict du temps grâce à un minuteur. 

Un "Pomodoro" désigne dans cette méthode une tranche de temps de 30 minutes, divisée en deux parties inégales de 25 et 5 minutes chacune. Les principes suivants gouvernent l'utilisation de cette méthode: 

  1. On commence par travailler 25' sur le sujet de son choix, sans interruption. Répondre au téléphone, ouvrir ses emails, faire une pause pipi, surfer sur internet, se faire un petit café: IN-TER-DIT.
  2. Au bout de 25', le minuteur sonne: STOP ! Comme dans "Top Chef", on lâche les couteaux, on règle son minuteur sur 5' et c'est la règle inverse qui s'applique: on a le droit de faire tout ce qu'on s'était interdit à l'étape 1, et il est au contraire INTERDIT pendant ces cinq minutes-là de  continuer à travailler sur la tâche en cours. 
  3. Au bout de 5', la tomate sonne de nouveau et on remet le sous-marin en plongée pour 25' sur la tâche pour un nouveau Pomodoro. 
  4. Au bout de 3 Pomodori successifs, la pause passe à 15'. 

Pourquoi ça marche ?

La non-interruption pendant un temps relativement court de 25' est le garant de votre productivité. D'après mon expérience, en 25' de pleine concentration ininterrompue, c'est étonnant le travail qu'on arrive à abattre. La clef est de pouvoir vraiment se concentrer, et la clef de cette clef est la certitude que dans moins de 25' on pourra faire une pause. Le concept de Pomodoro s'apparente d'ailleurs pour moi, à un niveau micro, à celui de sprint à l'honneur dans les méthodes agiles qui sont à la mode en ce moment.

Paradoxalement, le plus dur bien souvent est de s'arrêter pendant 5' au bout des 25' productives, tant on est alors "chaud patate", prêt à travailler 3 jours et 3 nuits d'affiler pour finir le job. Mais l'expérience m'a aussi appris à respecter la sagesse de la méthode et sa pause, sous peine de "coup de pompe" possible ensuite (soit physique, soit de motivation). C'est comme dans toute course de fond: si on attend d'avoir soif pour faire une pause ravitaillement, c'est trop tard et on ne repart plus...

Comment je m'en sers ?

Avec la pratique, j'ai découvert d'autres façons de me servir des Pomodori. 

Comme outil de contrôle et de planification

En plus de la fonction de "recharge des batteries", la pause de cinq minutes peut également être utilisée au service de la tâche elle-même pour la planifier/contrôler.

Supposons par exemple que je doive lire et synthétiser un rapport de 45 pages. En m'attelant à cette tâche avec la méthode Pomodoro, je peux par exemple au bout de 2 Pomodori constater (lors de la pause) que j'ai traité en moyenne jusque-là 7 pages par Pomodoro. Il me faudra donc à ce rythme probablement encore 5 autres Pomodori pour en venir à bout. Cela me permet de mieux planifier mon travail. Et aussi de gérer ma motivation, toujours plus importante lorsqu'on dispose d'une sorte de barre de progression sur une tâche donnée. 

Comme unité de budget de temps

Comme vous peut-être, je dois faire avancer des sujets qui sont consommateurs de temps et dont je ne peux venir à bout en une seule fois. Avec deux effets pervers possibles: 

  1. Je procrastine car je sais que si me mets à traiter le dossier du client Schproutz aujourd'hui, j'en ai pour... ouh là là. Donc demain j'aurai sûrement plus de temps. 
  2. Si je trouve la force de m'y mettre, alors je suis tellement content d'avoir vaincu mon inertie que j'y passe six heures dans la journée, au détriment de nombreuses autres tâches qui elles aussi devaient être faites aujourd'hui. 

Bref, j'y travaille trop ou pas assez. Comment trouver le juste équilibre ? La solution que j'ai trouvé consiste à me "voter" un budget de temps de travail sur un sujet, dont l'unité est le Pomodoro. La tâche du jour ne s'appelle plus "Traiter le dossier Schproutz" mais "Passer 3 pomodori sur le dossier Schproutz." 

Ainsi calibrée, la tâche devient raisonnable et peut être réalisée sans dévorer les autres tâches de la journée. En quittant le travail le soir, j'ai la satisfaction d'avoir avancé dans ma quête du Graal Schproutzien, ce qui me motive pour continuer en si bon chemin le lendemain. 

Pour aller plus loin...

Pas moyen de piquer le minuteur de cuisine sans crise à la maison ? Pas de souci, vous pouvez utiliser les mêmes outils que moi: 

Pour mieux comprendre les subtilités de la méthode, le site officiel de Francesco Cirillo, l'inventeur de la technique du Pomodoro: https://cirillocompany.de/pages/pomodoro-technique

Arrivederci ! 

Le seau, la bouteille et les petits cailloux

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